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Dès ce moment Liu-pou fréquenta de nouveau l’hôtel du premier ministre sans témoigner de crainte ni de haine. Tong-tcho se trouva bientôt en convalescence ; mais, comme il avait près de lui Tiao-tchan, il ne revint pas à la ville de Meï-ou.

Toutes les fois que Tong-tcho se rendait à la cour, Liu-pou, la lance en main, marchait à cheval devant son char. Lorsque Tong-tcho était descendu devant le palais impérial, et qu’il montait les degrés avec le glaive à son côté, Liu-pou, toujours armé de sa lance, restait debout au bas du grand escalier. Tous les magistrats se prosternaient dans le vestibule rouge, le front appuyé contre terre, et ils recevaient les ordres suprêmes de l’empereur. Quand l’audience était levée, Liu-pou remontait à