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d’éclaircir ce mystère, et d’acquérir une entière conviction, il eut encore recours à la poésie. « Mon frère, dit-il à Lieou-fang, j’admire les vers que vous avez composés sur le nid d’hirondelle, mais je suis trop dépourvu de talents pour écrire avec la même élégance. Oserais-je vous prier d’en faire encore quelques-uns sur le même sujet ? »

Lieou-fang prit en riant un pinceau et du papier, et écrivit les lignes suivantes :

« Les hirondelles bâtissent leur nid ; le mâle et sa compagne s’aident mutuellement et se répondent par de tendres cris. Ils craignent de laisser passer en vain les jours de leur printemps, et préparent d’avance le berceau qui doit recevoir leur jeune famille. »