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naient en foule chez eux, et leur magasin ne désemplissait pas.

En moins de deux ans ils amassèrent une fortune qui surpassait de beaucoup celle qu’ils avaient reçue de Lieou.

Dans le village, il y avait plusieurs riches propriétaires, qui, voyant que ces deux jeunes gens étaient à la tête d’un commerce florissant, et n’avaient pas encore songé à s’établir, envoyèrent vers eux des entremetteurs de mariage pour leur faire des propositions.

Lieou-ki avait bien le désir de prendre une compagne, mais Lieou-fang refusait absolument de suivre son exemple.

« Mon frère, lui disait Lieou-ki, vous avez aujourd’hui dix-neuf ans ; moi j’en ai vingt-deux : voici le moment convenable