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ses deux fils auprès de son lit pour leur donner ses dernières instructions.

« Mes enfants, leur dit-il, ma femme et moi nous étions sans postérité, et nous semblions condamnés à être privés, après notre mort, de sacrifices funèbres. Mais soudain le ciel a eu pitié de nous, et vous a envoyés pour nous tenir lieu de fils. Quoique vous ne fussiez qu’adoptifs, vous nous avez aimés avec autant de tendresse que si nous vous eussions donné le jour. Maintenant, nous pouvons mourir sans regret. Mais, quand nous aurons quitté la vie, redoublez de zèle et d’efforts pour faire prospérer votre commerce, et conserver le faible héritage que nous vous avons laissé. En songeant sans cesse, à votre bonne intelligence et à l’heureuse activité qui vous anime, nous