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d’une active industrie, lorsque tout à coup ils tombent malades. Lieou-fang et Lieou-ki les veillaient jour et nuit, et oubliaient même de délier leur ceinture pour prendre quelques instants de repos. On offrit des sacrifices aux dieux, on appela les médecins les plus habiles ; tout fut inutile.

Les deux frères, ayant perdu tout espoir, étaient plongés dans la douleur. Mais, craignant encore d’alarmer leurs parents et de leur faire pressentir leur fin prochaine, ils s’efforçaient de paraître sans inquiétude, et leur adressaient des paroles consolantes. Souvent, le cœur gonflé de soupirs, ils se retiraient à l’écart et donnaient un libre cours à leurs larmes.

Lieou, sentant sa fin approcher, appela