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commerce de leurs parents adoptifs. Ils montraient pour leur père et leur mère les plus tendres attentions, et leur rendaient tous les devoirs qu’inspire la piété filiale. De leur côté, Lieou et sa femme, voyant leurs relations s’étendre de jour en jour, et leurs affaires prendre un aspect florissant, bénissaient le ciel de leur avoir donné des enfants aussi accomplis.

Dans tout le village, il n’y avait personne qui n’enviât le bonheur de Lieou. Tout le monde voyait, dans cette faveur inespérée, la récompense de ses vertus.

Mais le temps s’écoule avec la rapidité de l’éclair qui sillonne la nue. Il y avait déjà près d’un an que M. et Mme Lieou vivaient avec leurs enfants adoptifs, et jouissaient d’une heureuse aisance, fruit