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— Pour de la terre vacante, répondit Lieou, ce n’est pas ce qui manque ici. Vous pouvez choisir l’endroit qui vous conviendra. Quant à vous tenir lieu de père, je crains d’en être trop indigne.

— Si vous vous excusez de la sorte, répondit Lieou-ki, c’est évidemment refuser de me prendre pour votre fils. Je vous en supplie, ne repoussez pas ma prière. »

Lieou et sa femme, cédant à ses instances, prennent chacun un siège et s’asseoient ; Lieou-ki se place entre eux, et, après avoir fait les révérences prescrites, les salue du nom de père et de mère. Ensuite, il va chercher les restes de ses parents, et les dépose dans un tombeau élevé derrière la maison.

Depuis cette époque, les deux frères rivalisèrent de soins pour faire prospérer le