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Notre frêle existence ressemble maintenant à la flamme tremblante d’une lampe exposée au souffle du vent. Chaque matin, à peine espérons-nous la conserver jusqu’au soir. Lorsque votre deuil sera passé et que vous viendrez ici, qui sait si nous serons encore du monde ? Si vous ne nous quittez pas pour toujours, je vous en prie, aussitôt que vous aurez achevé les obsèques de vos parents, et déposé dans la tombe leurs restes inanimés, revenez promptement nous voir. Je demanderais cette faveur à un ami d’un jour, mais vous, vous m’avez montré longtemps la tendresse d’un fils, et vous m’avez juré un éternel attachement !

— Puisque tel est votre désir, répondit Lieou-ki, comment pourrais-je ne pas y répondre avec empressement ? »