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il ne me convient pas de retarder davantage l’accomplissement de ce devoir sacré ; mais, une fois que vous serez parti, qui sait si, dans la suite, il me sera permis de vous revoir ? »

Il dit, et pousse de profonds soupirs. Mme Lieou et le jeune Lieou-fang ne purent s’empêcher de verser des larmes d’attendrissement.

« Hélas ! s’écria Lieou-ki en pleurant, vous savez combien il m’est pénible de me séparer de vous ; mais, après les jours prescrits pour le deuil, je marcherai la nuit même, s’il le faut, pour venir vous rendre mes devoirs. Je vous en prie, ne vous abandonnez pas ainsi aux larmes et à la douleur.

— Moi et ma femme, répondit Lieou, nous toucherons bientôt à soixante-dix ans.