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unis par les liens du sang. Ils se convenaient, et se plaisaient tellement ensemble qu’ils ne pouvaient plus vivre séparés.

Cependant Lieou-ki ne pouvait se défendre d’un sentiment de tristesse, en songeant depuis combien de temps il vivait à la table de Lieou sans pouvoir reconnaître ses soins.

Aussitôt que ses blessures se furent cicatrisées, il songea à retourner dans son pays natal. « Monsieur, dit-il, à Lieou, vous avez conservé le souffle mourant de ma vie, et depuis six mois que je suis chez vous, vous n’avez cessé de me combler de toute sorte de bontés. Maintenant, je désire prendre congé de vous pour quelque temps, afin de retourner dans ma patrie, et y ensevelir les restes de mes parents. Les obsèques termi-