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s’aimer avec la même tendresse que s’ils l’eussent été en effet.

Un jour, Lieou-ki dit à Lieou-fang : « Jeune comme vous êtes, et doué de tant d’agréments, que ne vous occupez-vous de l’étude des auteurs classiques et des historiens ?

— Mon frère, répondit Lieou-fang, j’ai bien ce désir depuis longtemps, mais où trouver quelqu’un qui me donne des leçons ?

— Je ne vous cacherai point la vérité, lui dit Lieou-ki : depuis mon enfance, j’ai cultivé la littérature, et je me suis rendu familiers les meilleurs ouvrages des auteurs anciens et modernes. J’espérais me faire un nom, et m’élever, un jour, par le savoir aux plus hauts emplois. Mais, depuis que j’ai eu