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on eût dit qu’il allait rendre le dernier soupir. Cependant il embrassait à deux mains un coffre de bambou, et personne ne pouvait l’en détacher.

Lieou-fang se trouvait auprès de lui ; ce spectacle l’émut profondément, et lui rappela ce qui lui était arrivé l’hiver de l’année précédente. Son cœur se serra de douleur, et des larmes abondantes inondèrent son visage. « Le malheur de ce jeune homme ressemble tout à fait au mien, se dit-il en lui-même. Si je n’avais pas trouvé le bon Lieou, qui sait ce que seraient devenus les restes chéris de mon père ? Ce jeune homme n’a personne qui s’intéresse à lui. Je veux m’en retourner et avertir mes parents. Quel bonheur si je pouvais contribuer à lui sauver la vie ! »