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et qu’à chaque instant du jour, je vous rende les devoirs de la piété filiale. Peut-être qu’ainsi, dans cent ans, quelqu’un viendra, près de votre tombeau, offrir à votre cendre des sacrifices funèbres. J’irai à la capitale chercher les ossements de ma mère, pour les réunir à ceux de mon père dans le tombeau que vous m’avez accordé le long de la route. Je veux demeurer près de vous, et garder jusqu’à la fin de mes jours ces restes précieux. Tels sont, monsieur, les vœux que forme mon cœur. »

Lieou répondit : « Si je puis trouver un fils en vous, je remercierai le Ciel de cette faveur inespérée. Mais pourrais-je souffrir que vous remplissiez ici les fonctions d’un serviteur ? Non, dès aujourd’hui nous ne devons employer que les noms de père et de fils.