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passe dans ce village quelqu’un de mes amis ; je vous confierai à ses soins. Il vous conduira aux lieux de votre naissance, et nous nous occuperons ensuite des moyens d’y transporter le corps de votre père. Mais j’ignore vos intentions : veuillez me les faire connaître.

— Monsieur, s’écria l’enfant en se prosternant devant lui et fondant en larmes, j’ai reçu de vous des bienfaits aussi grands que le ciel et la terre, et je n’ai pas encore trouvé l’occasion de m’acquitter envers vous. Puis-je penser à retourner dans mon pays natal ? Vous n’avez point de fils, monsieur : quoique je sois bien dépourvu de talents, si vous daignez agréer ma demande, permettez-moi de devenir votre serviteur ; que je sois près de vous du matin au soir,