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mon père, et votre humanité s’est agrandie avec nos peines. Nous avons reçu, de votre inépuisable bonté, des secours que l’on trouve rarement chez de proches parents. Combien je désirais que mon père pût se rétablir, pour acquitter la dette de sa reconnaissance ! Maintenant j’ouvre les yeux et je me vois sans parents ; toutes mes ressources sont épuisées, et je n’ai pas d’argent pour acheter un cercueil et des linceuls funèbres. Je vous supplie, monsieur, d’ajouter à vos bienfaits le don de quelques pieds de terre où je puisse déposer les restes de mon père, et je n’aurai plus d’autre désir que de vous servir le reste de mes jours, pour vous payer sans cesse de tant de bienfaits. Daignerez-vous, monsieur, m’accorder la faveur que j’implore ? »