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aujourd’hui ma bru, faire préparer un grand festin, et la marier avec Fong-sian. » Réfléchissez vous-même, général. Son Excellence le premier ministre étant venue en personne, comment aurais-je osé repousser sa demande ?

— Seigneur, excusez mon crime : j’avais mal vu. Je veux venir demain recevoir mon châtiment.

— Ma fille ne manque pas de robes et d’ornements de tête ; dès qu’elle sera passée dans l’hôtel du général, je me ferai un devoir de vous les envoyer. »

Liu-pou le remercia et prit congé de lui.

Quand la nuit fut venue, Tong-tcho reçut Tiao-tchan dans son lit, et le lendemain à midi il était encore dans ses bras.

Liu-pou vint à l’hôtel du premier ministre