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dans l’une desquelles ils avaient ouvert une hôtellerie.

Lieou avait consacré toute sa vie à faire le bien, et son plus doux plaisir était de soulager les malheureux. Si, par hasard, les personnes qui venaient boire chez lui, se trouvaient sans argent, jamais on ne l’entendait se plaindre ; si on lui donnait trop, il prenait ce qui lui était dû et rendait le reste : il aurait été désolé d’avoir un denier à qui que ce fût. Ses amis lui disaient souvent : « Que vous êtes simple de restituer ce qui vous a été donné par erreur ! C’est un présent que le ciel vous envoie ; vous devez en profiter.

— Je n’ai pas d’enfants, répondait Lieou ; ce malheur vient sans doute de ce que, dans ma vie précédente, je n’ai point pra-