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de cette bonne fortune pour faire diverses emplettes de fantaisie, se réservant bien d’examiner le lendemain la tournure que prendrait l’affaire et de se conduire en conséquence.

« Un fils aîné se laisse ordinairement guider par des vues d’intérêt, mais, quand il aurait pour belle-mère une femme du second rang, qu’il se garde de la traiter avec une dureté tyrannique. Aujourd’hui Chen-k’i achète au poids de l’or l’appui de ses parents et de ses amis. N’eût-il pas mieux valu, jadis, donner un vêtement de soie au jeune orphelin ? »

Dès que Meï-chi eut vu le messager et eut pris connaissance de l’ordre dont il