Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 3.djvu/158

Cette page a été validée par deux contributeurs.

laissa aller tranquillement. Pour lui, il se dirigea vers la chaumière qu’habitait Meï-chi avec son fils, et leur transmit les ordres du seigneur Teng. Chen-k’i fut frappé du ton ferme et sévère du magistrat, et se retira tout tremblant, dans la crainte qu’il ne vînt soumettre tous les détails de la succession à un examen rigoureux. Le fait est que les biens n’avaient point été partagés d’une manière équitable. Seulement, il s’était tenu strictement à la lettre du testament, et avait traité sa mère et son jeune frère avec une parcimonie sans exemple.

Pour justifier sa conduite et l’appuyer d’une autorité imposante, il sentit qu’il avait besoin du témoignage de ses parents et de ses amis, qu’il avait déjà convoqués