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tendre enfance jusqu’à ce jour, je l’ai élevé avec le plus grand soin et je lui ai tenu lieu de père. Ces jours derniers, la mère et le fils ont voulu me quitter et avoir un domicile séparé du mien, mais il est injuste de dire que je les ai chassés. Quant au partage des propriétés paternelles, il est fondé sur un testament olographe que le gouverneur m’a remis la veille de sa mort. Votre serviteur n’aurait jamais osé contrevenir à ses dernières volontés.

— Où est ce testament olographe ?

— Il est chez moi. Si vous me permettez d’aller le chercher, je m’empresserai de le mettre sous vos yeux.

— L’accusation porte que la succession du gouverneur se monte à dix mille onces d’argent : ce n’est pas une petite fortune.