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premier magistrat de la ville, il partit sur-le-champ et se présenta à la préfecture.

Justement, le seigneur Teng venait de se rendre à son tribunal, où l’appelaient plusieurs affaires importantes. Le messager lui ayant annoncé l’arrivée de Ni-chen-k’i, il donna ordre de l’amener devant lui.

« N’est-ce pas vous, lui demanda-t-il, qui êtes le fils aîné du gouverneur Ni ?

— Oui, seigneur, je le suis.

— Meï-chi, votre belle-mère, m’a présenté une plainte où elle vous accuse de l’avoir expulsée avec son fils, et de vous être emparé de toutes les propriétés du gouverneur. Qu’avez-vous à répondre ?

— Mon jeune frère Chen-chu, né d’une femme secondaire, est resté auprès de moi pendant de longues années. Dès sa plus