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nous l’avons vu, un homme fin, subtil, et capable d’imaginer les plus heureux stratagèmes. Il s’arrête, et, fronçant le sourcil, recueille et pèse mûrement les idées diverses qui se présentent en foule à son esprit.

Son plan étant bien arrêté, il envoie sous main une personne auprès de Chen-k’i pour l’inviter à venir le trouver. « Je veux, ajouta-t-il, lui donner communication d’une affaire qui l’intéresse. »

Il faut savoir que Ni-chen-k’i, qui était en possession de tous les biens de son père, ne songeait qu’à inventer chaque jour de nouveaux plaisirs, et à passer sa vie au milieu des jouissances que peuvent procurer le luxe et la fortune.

Dès qu’il aperçut le messager qui portait un ordre écrit, revêtu de la signature du