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semblait fait pour déjouer toute la prudence humaine.

Un jour, dans l’après-midi, le seigneur Teng était allé sur sa terrasse pour examiner encore cette peinture, et, tout en la regardant, il se fit servir le thé. Tandis qu’il fait un pas pour recevoir la tasse qu’on lui présente, il heurte du pied contre la table et renverse une partie du thé sur la peinture. Il dépose la tasse, et, prenant à deux mains la peinture, va la suspendre à la rampe de l’escalier, afin qu’elle se sèche à la chaleur du soleil. Tout à coup, un rayon vient éclairer la peinture humide, le papier devient transparent et laisse apercevoir, entre deux feuilles superposées, plusieurs lignes perpendiculaires qui ressemblaient à de l’écriture. Le magistrat est frappé comme d’un trait de