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formèrent du jour d’audience. Meï-chi se leva de grand matin, ordonna à son fils, âgé de quatorze ans, de porter la peinture, et se présenta au pied du tribunal, en poussant de grands cris, comme pour demander justice.

Le magistrat, voyant qu’au lieu d’une pétition, elle tenait une petite peinture, ne put s’empêcher d’en témoigner son étonnement. Meï-chi, pressé de s’expliquer, exposa dans le plus grand détail la conduite de Ni-chen-k’i à son égard, et termina sa déposition en rappelant les recommandations que le gouverneur lui avait faites, avant de mourir, au sujet de la peinture qu’elle tenait entre ses mains.

Le magistrat prit la peinture, et lui ordonna de se retirer, en attendant qu’il