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lement ils auront du riz, à leur suffisance, mais ils pourront encore en avoir de reste et le vendre avantageusement. »

Meï-chi, qui avait déjà été réléguée dans un coin du jardin, savait parfaitement ce que valaient les dons de Chen-k’i, mais il fallait obéir et accepter le partage. Elle emmena son fils, salua ses parents et prit congé d’eux, après s’être prosternée devant la tablette de son époux.

Chen-k’i et sa femme lui abandonnèrent quelques vieux ustensiles de cuisine, ainsi que les deux cassettes qu’elle avait apportées en ménage. Meï-chi loue une bête de somme, et, après quelques jours de marche, elle arrive à l’habitation dont nous venons de parler plus haut. Elle n’aperçoit que des terres remplies d’herbes sauvages, et une