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mille pensées douloureuses. Craignant donc que Chen-k’i ne conservât du ressentiment, elle lui envoya la jeune fille qui la servait pour le prier d’excuser l’étourderie d’un écolier qui, ignorant les usages du monde, avait imprudemment offensé son frère aîné et provoqué sa sévérité.

Mais le courroux de Chen-k’i était loin d’être apaisé. Le lendemain, il convoqua tous les membres de sa famille, sans oublier Meï-chi et son fils, afin de leur donner connaissance des dernières volontés de son père.

« Respectables parents, que je vois ici assemblés, leur dit-il, je vous déclare qu’un autre que moi n’aurait jamais daigné garder à sa charge cette créature et son fils. Hier, Chen-chu est venu me contester la