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des habits qui répondent à mon rang et à ma naissance.

— Il te convient bien petit bâtard, de parler de rang et de naissance ! Quand le seigneur Ni, mon père, aurait laissé d’immenses trésors, n’a-t-il pas pour les partager un fils et un petit-fils nés de femmes légitimes ? Pour toi, dont la naissance est plus qu’équivoque, tu n’as rien à faire ici : va-t’en. Je sais bien que tu n’es point venu de ton propre mouvement. Quelqu’un t’a envoyé pour me faire cette scène scandaleuse. Mais prends garde de ne me point faire sortir de mon caractère. Je saurais bien vous expulser, toi et ta mère, de l’asile que je vous ai généreusement accordé, et vous réduire à ne pas savoir où poser la tête.

— Je suis comme vous le fils du gou-