Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 3.djvu/118

Cette page a été validée par deux contributeurs.

marque d’intérêt ; de l’autre, ma mère ne peut se procurer une pièce d’étoffe, et n’attend que le moment de se vendre pour me donner des vêtements. Le langage qu’elle m’a tenu a quelque chose de bien surprenant. Au reste, mon frère aîné n’est pas un tigre qui dévore les hommes ; qu’ai-je à redouter de sa part ? »

En disant ces mots, il sort furtivement, et va droit à la maison magnifique qu’habitait son frère aîné. Il le fait demander, et, dès qu’il l’aperçoit, lui fait une profonde salutation.

« Que viens-tu faire ici, s’écria Chen-k’i, frappé d’étonnement.

— Tout le monde sait, répartit Chen-chu, que je suis le fils d’un illustre magistrat ; cependant je suis couvert de haillons et j’excite