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gation, et, surmontant sa timidité naturelle, alla elle-même demander le riz qui lui était nécessaire, construisit un petit fourneau en terre, et se mit à préparer ses modestes repas. Du matin au soir, et même pendant une partie de la nuit, elle travaillait de l’aiguille, et, avec le produit de ses veilles, elle achetait quelques légumes grossiers qui étaient presque sa seule nourriture. Le jeune écolier allait en classe chez un maître voisin, et il fallait encore qu’elle s’imposât un surcroît d’ouvrage pour subvenir aux frais de son éducation.

Plusieurs fois, Chen-k’i chargea sa femme de l’engager à contracter une seconde union, et envoya même des entremetteuses de mariage pour lui faire des propositions. Mais, voyant que la résistance de