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mobilier un méchant grabat monté sur quatre pieds chancelants, une table composée de planches grossièrement assemblées, et quelques escabeaux vermoulus. Pour des ustensiles de ménage, il n’en fut nullement question.

Au commencement, Meï-chi se tenait dans sa chambre, et n’avait d’autre peine que de donner ses ordres à deux personnes qui la servaient. Après avoir perdu son mari, elle congédia l’aînée et ne garda que la plus jeune, qui était âgée de onze à douze ans. Celle-ci pleine d’attachement pour sa maîtresse, allait chaque jour, de maison en maison, quêter, à sa place, du riz et des herbes potagères, et se sacrifiait elle-même au point d’oublier ses propres besoins.

Meï-chi ne put souffrir une telle abné-