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cessaires pour les funérailles. Après avoir enveloppé le corps de son époux de ses derniers vêtements, et l’avoir déposé dans le cercueil, elle prit le costume de veuve, et resta avec son fils pour garder la salle funèbre. Du matin au soir, elle pleurait et poussait des sanglots, et ne s’éloignait pas un instant du cercueil, qu’elle tenait étroitement embrassé.

Chen-k’i ne s’occupait qu’à faire ou à recevoir des visites ; quant au deuil et à la douleur, il y restait complètement étranger. Il choisit un jour de la même semaine pour célébrer les obsèques. À peine cette triste cérémonie est-elle terminée, qu’il va dans la chambre de Meï-chi, bouleverse les coffres, et fouille toutes les cassettes, craignant sans doute que son père n’y eût laissé