Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 3.djvu/102

Cette page a été validée par deux contributeurs.

je ne serai plus, exécutez ponctuellement mes dernières volontés. Par là, vous ferez éclater votre piété filiale. Alors je pourrai reposer en paix dans le sombre empire. »

Ni-chen-k’i prit le livre, et, au premier coup d’œil, il y vit nettement exposés tous les détails de la succession. Son visage s’épanouit, et d’un air rayonnant : « Mon père, s’écria-t-il, n’ayez ni crainte ni inquiétude, j’exécuterai avec un soin religieux tous les ordres que vous venez de me donner. »

Sans perdre de temps, il recueillit le livre, et partit en bondissant de joie.

Meï-chi, le voyant déjà loin, se mit à sangloter et à fondre en larmes. Puis montrant son fils au vieillard : « Cet enfant, que vous traitez comme un ennemi, n’est-il point votre rejeton légitime ? n’est-ce point