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une partie de ma fortune, elle ne saura pas en régler l’emploi. J’aime mieux vous instituer mon légataire universel. Si Chen-chu atteint l’âge viril, je vous prie de lui tenir lieu de père. Vous lui chercherez une compagne, et vous lui donnerez une petite maison et cinq ou six arpents de bonne terre, afin qu’il puisse se garantir de la faim et du froid, et pourvoir à tous ses besoins. Ces différentes recommandations sont consignées de point en point dans le livre que voici. Quant à vivre tous ensemble ou séparés, c’est une question que je laisse à votre choix. Si Meï-chi désire former de nouveaux liens, laissez-la suivre son inclination. Si, au contraire, elle persiste à demeurer veuve et à passer ses jours avec son fils, n’exercez aucune contrainte pour l’en détourner. Quand