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il ne put trouver d’acheteur. Un temps considérable s’étant écoulé sans qu’il eût pu le vendre, il s’en dégoûta et en conçut un vif chagrin. Ayant vu un homme qui vendait du charbon et en trouvait un débit facile, il se dit en lui-même : « Ce que j’ai de mieux à faire, est de brûler ce char et de le convertir en charbon ; je serai sûr de trouver promptement des acheteurs. »

Il brûla donc son char et le réduisit en charbon, puis il se rendit au marché pour le vendre ; mais il n’en trouva pas le prix d’une demi-charretée de charbon.

Telle est la conduite stupide des hommes du siècle. Ils emploient mille moyens, et déploient un zèle ardent pour obtenir le fruit du Bouddha (l’état de Bouddha) ; mais, comme ils éprouvent de grandes dif-