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d’une armure de fer, et choisit un habile cornac pour le conduire. On attacha deux lances à ses deux défenses, deux épées à ses deux oreilles, quatre sabres à lames recourbées à ses jambes, et une massue de fer à sa queue. Cet éléphant, pourvu de neuf armes, avait un aspect terrible. Mais l’éléphant cacha sa trompe et ne s’en servit point pour combattre. Le cornac en fut charmé ; il reconnut que l’éléphant prenait soin de sa vie. Comment cela ? La trompe de l’éléphant est tendre et molle ; si elle est atteinte d’une flèche, il meurt sur-le-champ. Voilà pourquoi il ne dressait pas sa trompe pour combattre. Quand l’éléphant eut longtemps combattu, il dressa sa trompe et chercha une épée. Le cornac cessa de se réjouir ; il pensa que cet éléphant belli-