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seur[1]. Le chasseur voulut aussitôt la prendre et la tuer. Tout à coup, une oie, qui poussait des cris plaintifs, vint voltiger autour de lui sans songer à le fuir. Le chasseur tendit son arc et voulut la percer de sa flèche, mais elle ne se détourna ni de l’arc ni de la flèche ; ses yeux étaient constamment tournés vers la reine, qu’elle vint rejoindre sur-le-champ en battant des ailes. Les cinq cents oies allaient et venaient au milieu des airs, et ne s’enfuyaient pas plus que leur compagne. Le chasseur se sentit ému en voyant cette oie qui poussait des cris plaintifs en vomissant du sang, et montrait un tel attachement pour sa reine.

  1. L’expression chinoise répond au mot sanscrit Hansarâdja, le roi des Hansas. Le genre féminin du mot français, m’a obligé de mettre la reine.