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mais je crains que le Thaï-ssé (le premier ministre) ne conçoive quelques soupçons. En vérité, je n’ose vous faire cette invitation. »

Wang-yun fit retirer Tiao-tchan, et accompagna Liu-pou jusqu’à l’endroit où il monta à cheval.

Liu-pou le remercia et partit.

Wang-yun dit à Tiao-tchan : « Cette entrevue est le salut de l’empire. Au premier jour, j’inviterai le premier ministre. Tu éveilleras ses désirs par des chants passionnés et par une danse voluptueuse. » Tiao-tchan le lui promit.

Le lendemain, comme Wang-yun se trouvait dans la salle d’audience de l’empereur, il aperçut Tong-tcho qui, contre sa coutume, n’avait point Liu-pou à ses côtés.