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Les magistrats veulent quitter la salle du festin.

« J’ai tué ces révoltés, leur dit froidement Tong-tcho ; pourquoi avez-vous peur ?

— J’ai aperçu une vapeur noire qui s’élevait au ciel, dit le Thaï-ssé[1] : c’est un sinistre présage pour les grands officiers de l’État. »

Un jour, Tong-tcho avait réuni dans son hôtel tous les magistrats, et les avait fait asseoir sur deux rangs. Quand le vin eut fait plusieurs fois le tour de l’assemblée, Liu-pou s’approcha de Tong-tcho et lui dit quelques mots à l’oreille.

  1. Le Thaï-ssé, c’est-à-dire le conservateur des archives. La transcription chinoise de ce mot le distingue de Thaï-ssé (premier ministre), qui est le titre de Tong-tcho.