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richesses, afin que je les passe d’avance ; je reviendrai ensuite au-devant de vous. »

Cet homme ayant passé tous ces objets précieux, s’enfuit et ne revint plus. La femme resta sur le bord du fleuve, et s’abandonna à la douleur en voyant que personne ne venait à son secours. Elle aperçut un renard sauvage qui avait pris un épervier, et qui, ayant vu un poisson dans la rivière, avait lâché l’épervier dans l’espoir de prendre le poisson. Mais il ne put l’attraper et perdit sa première proie (l’épervier). La femme dit au renard : « Il faut que vous soyez bien stupide ; par le désir de prendre les deux, vous n’en avez pu conserver un seul.

— J’avoue, dit le renard, que j’ai été