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ment son fils, et versa des larmes de douleur et de joie. Le fils, pleurant à son tour, pressa dans ses mains le visage de sa mère ; il effleura ses yeux aveugles avec sa langue, et soudain elle recouvra la vue.

Iu-kong fit éclater sa joie au milieu des larmes qui humectaient encore ses yeux.

Dès ce moment, il renonça aux emplois, et prit congé de Tchang-kiang-lin pour retourner dans son pays natal. Tchang, touché de sa vertu, ne le laissa partir qu’après lui avoir fait accepter de riches présents.

Iu-kong, étant arrivé dans son pays natal, continua à pratiquer le bien avec une nouvelle ardeur. Son fils se maria, et eut de suite sept fils, qu’il éleva tous, et qui héritèrent des talents et de la réputation de leur aïeul. Iu-kong composa un livre où il