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reconnaître les traits de sa figure, et lui demanda quel était son pays natal. — Je suis, dit le jeune homme, du pays de Kiang-yeou. Dans mon enfance, j’entrai par mégarde dans un bateau de grains qui partait. Je me souviens encore, quoique confusément, du nom de ma famille et de celui du village où je suis né.

Iu-kong éprouva un mouvement de surprise et d’émotion. L’ayant prié de découvrir son pied gauche, il reconnut les deux taches noires, et s’écria d’une voix forte : Vous êtes mon fils !

Yang-kong partagea l’étonnement du père, et lui rendit son fils qui l’accompagna dans son hôtel.

Iu-kong courut avertir sa femme de cet heureux événement. Elle embrassa tendre-