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tez à vous-même. Si donc vous suivez ainsi les préceptes que vous avez juré d’observer, qu’est-il besoin de parler de tous les autres ?

« J’ai présenté au ciel les suppliques que vous avez brûlées devant mon autel. Le Maître suprême a chargé un Esprit d’observer assidûment vos bonnes ou mauvaises actions ; et pendant plusieurs années, il n’a pas trouvé en vous une seule vertu qui fût digne d’être inscrite sur son livre.

« Quand vous êtes seul et livré à vous-même, je ne vois dans votre cœur que des pensées d’avarice, des pensées d’envie, des pensées d’égoïsme, des pensées d’orgueil, des pensées de mépris, des pensées d’ambition, des pensées de haine et d’ingratitude contre vos bienfaiteurs et vos amis. Elles