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jour. Il rentra en lui-même, et voyant qu’il n’avait pas commis de grandes fautes, il se résigna, non sans murmure, aux châtiments que lui envoyait le ciel.

Quand il eut passé l’âge de quarante ans, chaque année, à la fin de la douzième lune, il écrivait une prière sur du papier jaune, qu’il brûlait devant l’Esprit du foyer, en le priant de porter ses vœux jusqu’au ciel. Il continua cette pratique pendant plusieurs années, sans en recevoir la plus légère récompense.

À l’âge de quarante-sept ans, il resta assis, le dernier soir de l’année, auprès de sa femme aveugle et de sa fille unique. Réunis tous trois dans une chambre, qui offrait le plus triste dénûment, ils tâchaient d’adoucir leurs peines en se consolant l’un l’autre,