Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 2.djvu/194

Cette page a été validée par deux contributeurs.

l’astre des nuits. | Les hommes et les femmes vont deux à deux se promener dans la campagne, et jouir de la douce clarté de la lune. | Mais le disque arrondi de la lune ne ferait que me rappeler l’épouse que j’ai perdue. Tantôt, pour dissiper mes ennuis, je verse dans ma coupe un vin généreux ; | tantôt je prends ma guitare, mais elle résonne à peine sous ma main languissante. | Mes parents et mes amis viennent m’inviter tour à tour, | mais mon cœur rempli d’amertume se refuse à aller partager leurs plaisirs.

À la neuvième lune, à l’époque appelée Tchong-yang, les chrysanthèmes ouvrent leurs calices d’or, | et tous les jardins exhalent une odeur embaumée. | Je vou-