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Elle laisse échapper une plainte contre son père, un murmure contre sa mère. — « Il ne fallait pas me traîner dans un cloître, où tous les matins on adore Kouan-in et Fo (Bouddha). | Quand le soir est venu, je songe à prendre un époux, un époux orné de grâces et d’esprit. »

À la deuxième veille, la jeune religieuse s’afflige et se lamente. — « Je songe à mes sœurs qui ont chacune un charmant époux, | et qui brillent par leur toilette et par leur beauté. | Elles tiennent dans leurs bras de jolis enfants, qui appellent leur mère d’une voix caressante.

« Plus j’y pense, plus mon âme se brise de douleur. Elles ont arrangé leurs noirs cheveux, et montrent ce que peuvent l’a-