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Un autre jour, comme le Ki-lin célébrait aussi l’anniversaire de sa naissance, la chauve-souris s’absenta encore. Le Ki-lin la réprimanda à son tour. « J’ai des ailes, dit la chauve-souris, et j’appartiens à la classe des oiseaux. Pourquoi vous aurais-je félicité ? »

Le Ki-lin raconta à l’assemblée des quadrupèdes la conduite de la chauve-souris. Ils se dirent en gémissant : « Dans le monde, il y a aujourd’hui beaucoup de gens, au cœur sec et froid, qui ressemblent à cette méchante bête ; ils ne sont ni oiseaux ni quadrupèdes, et, en vérité, on ne sait qu’en faire. »