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temps ces chevaux, comme le royaume se trouvait en paix, il se dit en lui-même : « La nourriture de ces cinq cents chevaux n’est pas une petite dépense ; ils demandent des soins pénibles et ne sont d’aucune utilité à mon royaume. »

Il ordonna alors à l’intendant de ses écuries de leur couvrir les yeux et de leur faire tourner des meules de moulin, afin qu’ils pussent gagner leur nourriture et ne diminuassent plus les ressources du royaume. Il y avait déjà longtemps que ces chevaux étaient habitués à marcher en tournant, lorsque tout à coup un roi voisin leva des troupes et envahit les frontières. Le roi ordonna d’équiper ces chevaux, de les couvrir de harnais de guerre et de les faire monter par de braves cavaliers. Ceux--