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l’arrière qui, une fois séparées, ne se rejoignent jamais. Tel a été le sort de mon jeune frère. Réunis ensemble par la destinée, nous sommes nés tous deux dans la même famille. Suivant que notre existence doit être longue ou courte, la vie et la mort n’ont point de temps défini ; on se réunit pour un moment, et l’on se sépare pour toujours ! Mon jeune frère a terminé sa carrière, et chacun de nous suit sa destinée. Je ne pouvais le protéger ni le sauver. »

Le brâhmane parla ensuite à la femme du défunt : « Votre mari est mort, lui dit-il, pourquoi ne pleurez-vous pas. ? »

Cette femme lui répondit par une comparaison. « C’est, lui dit-elle, comme deux oiseaux qui volent et vont se reposer au