Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 1.djvu/230

Cette page a été validée par deux contributeurs.

aïeul. » Or, les vêtements du roi n’étaient point de ceux que portait habituellement le sauvage des montagnes ; il avait mis à ses pieds ce qui convenait aux mains, et sur sa tête ce qui allait à la ceinture. On peut tirer de là plusieurs similitudes : le roi figure le Bouddha ; le trésor du roi représente la loi. Ce sauvage stupide ressemble aux hérétiques qui, après avoir écouté clandestinement la loi du Bouddha, la mettent dans leur loi et s’imaginent qu’elle leur appartient. Mais ils ne la comprennent point, c’est pourquoi, égarés par l’erreur, ils mettent la loi du Bouddha sens dessus dessous, et ne connaissent pas la vraie nature de la loi. Ils ressemblent à ce sauvage des montagnes, qui, s’étant emparé des précieux vêtements du roi, n’en con-