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serpents venimeux, les quatre grandes choses[1] ; la racine de la plante, la racine de la vie de l’homme ; les rats blancs, le soleil et la lune qui dévorent par degrés la vie de l’homme, qui la minent et la diminuent chaque jour sans s’arrêter un seul instant. La foule des hommes s’attache avidement aux joies du siècle, et ne songe point aux grands malheurs qui en sont la suite. C’est pourquoi les religieux doivent avoir sans cesse la mort devant les yeux, afin d’échapper à une multitude de souffrances.

(Extrait de l’ouvrage intitulé : Tchong-king-siouen-tsi-pi-yu-king, ou Choix de comparaisons tirées des livres sacrés.)
  1. La terre, l’eau, le feu et le vent (Dictionn. San-thsang-fa-sou, livre XIX, fol. 6.)